La conception et la réalisation d'un encoffrement - structure enveloppant une source sonore (machine), conçues pour protéger l’environnement de cette source sonore (machine) - industriel (cartérisation de machine-outils, capotage de matériels bruyants ou bâtiment insonorisant...) performant en terme d'isolation acoustique rend nécessaire la mise en jeu de constructions souvent très étanches à l'air et souvent justifiant de déperditions thermiques modérées.

La ventilation d'un encoffrement est liée à la nécessité d'une évacuation de la puissance thermique (de l'énergie calorifique) dissipée par les équipements encoffrés et pas toujours transmises au travers des parois de l'encoffrement.

Le débit de ventilation nécessaire est lié aux apports thermiques des équipements installés à l'intérieur de l'encoffrement ainsi qu'aux performances en terme d'isolation thermique des parois de l'encoffrement et à l'élévation de température admissible (différence entre la température à l'intérieur de l'encoffrement et la température de l'air de l'installation de ventilation).

S'agissant des apports thermiques en milieu de travail: ceux liés à l'éclairage, aux matériels informatique...sont généralement secondaires alors que ceux liés au process lui-même sont souvent majeurs et impactent parfois la qualité même du process: dans l'industrie du carton (quand il s'agit d'onduleuses) ou dans l'imprimerie (quand il s'agit de rotatives) par exemple. Le cas échéant, la présence d'ouvertures permanentes dans l'encoffrement (passages pour fllux de matière première par exemple: entrée de bois pour une raboteuse) ou temporaires (ouvertures périodiques de portes par un opérateur, sortie au travers de trappes asservies de produits finis par exemple sortie de blocs d'une presse à béton) entrent en ligne de compte ainsi que de le débit d'air nécessaire pour le process lui même (en terme d'air devant être introduit à l'intérieur de l'encoffrement pour le séchage ou le nettoyage par air comprimé par exemple) ou bien le débit évacué par un réseau de dépoussiérage ou d'évacuation de copeaux (machines à bois par exemple) ou encore d'aspiration de rognures (machines de transformation dans l'industrie du carton par exemple) s'ils existent.

S'agissant des apports thermiques dans le secteur de l'énergie, (et en particulier: dans le cas de centrales de production d'énergie), leur traitement peut constituer un des aspects majeurs de la réussite d'un projet d'insonorisation, permettant aux équipements encoffrés de fonctionner dans les conditions prévues par les constructeurs sans dépasser les limites de température acceptables: lorsque un ou plusieurs ventilateur(s), moteur(s), compresseur(s), alternateur(s), turbine(s) à gaz sont impliqués par exemple. Entrent en ligne de compte également les besoins en air comburant (pour un moteur ou une turbine à gaz par exemple) qui peuvent rendre nécessaire la réalisation d'un circuit aéraulique distinct du circuit de ventilation de l'encoffrement avec équipements de filtration et d'insonorisation dédiés (silencieux). Pour ce type de projets, une étude aéraulique spécifique complète s'impose.

L'existence d'une installation de ventilation dans un encoffrement conduit généralement à la nécessité de mettre en oeuvre des silencieux (un pour l'entrée d'air et un autre pour la sortie d'air pour limiter la diffusion de bruit au travers de ces ouvertures) et parfois à devoir insonoriser le ventilateur dont la puissance acoustique peut être parfois du même ordre que celle des autres sources de bruit pour lesquelles l'encoffrement a été envisagé et peut conduire à la mise en oeuvre d'équipements d'insonorisation aussi conséquents - si ce n'est plus conséquent - que pour le traitement des parois de l'encoffrement. L'installation d'encoffrements dans certains environnements particulièrement chauds (en relation avec le climat, ou bien avec la présence de sources de chaleur - à proximité - comme un four ou comme certains process) peuvent rendre nécessaire la mise en oeuvre d'équipements de climatisation.