ITS a commercialisé un silencieux d’échappement pour limiter le bruit d’un moteur d’engin de génie civil, en l’occurrence une foreuse, constituant, comme une grue, une bétonnière, un bulldozer, une pelle mécanique hydraulique, une décapeuse (scraper), une niveleuse, ou d’autres engins de manutentions - en plus des camions de chantier et des tombereaux motorisés - la cause récurrente de plaintes de voisinage quant aux nuisances sonores, lorsque leur niveau d’insonorisation est insuffisant (le bruit d’engins [1] pouvant, dans le contexte de chantiers, se superposer à d’autres sources de nuisances sonores [2]).

Pour de tels engins de génie civil, les émissions sonores - qui se cumulent avec d’autres bruits de chantiers qu’il est parfois difficile de limiter (klaxons e.g. lors de la circulation d’engins en marche arrière, bruits d’autres équipements et matériels e.g. marteaux piqueurs, concasseurs) sont variables (e.g. en niveau et en fréquence) selon les caractéristiques de chacun, étant liées aux travaux pour lesquels ils sont utilisés.

Toutes ces émissions sonores ont cependant - souvent - un point commun lié à la présence récurrente d’une motorisation, bruyante  par nature, pour laquelle, compte tenu notamment de la richesse de son spectre sonore en fréquences graves, l’efficacité d’écrans acoustiques tels que ceux délimitant parfois les chantiers n’est pas satisfaisante - en termes de limitation de la propagation sonore - (la mobilité des engins de génie civil, conduisant souvent à ce qu’ils évoluent à grande distance de ces murs anti-bruit, eu égard à leur hauteur) et requière des actions d’insonorisation à la source :

  • au niveau de la carcasse du moteur thermique: un capotage est requis, dont la limitation de la transmission des bruits aériens doit être suffisante, en dépit de la présence d’ouvertures nécessaires pour la ventilation. La présence de ventelles insonorisées est alors nécessaire, et la mise en œuvre d’un revêtement absorbant les sons sur la face intérieure des panneaux constituant l’encoffrement est souhaitable, pour limiter l’amplification des niveaux sonores (par rapport à un champ acoustique libre) inhérente à la mise en œuvre d’une limite physique à la propagation des ondes sonores (obtenir, dans une bande de fréquence étendue incluant les basses fréquences - auxquelles le niveau de puissance acoustique émis est rarement négligeable - un coefficient d’absorption élevé - tout comme un affaiblissement acoustique important d’ailleurs - avec des matériaux de faible épaisseur, n’est pas toujours facile, pas plus que la réalisation d’un découplage approprié à la limitation de la propagation de vibrations mécaniques, ce qui est pourtant nécessaire à l’efficacité d’une insonorisation)
  • au niveau de l’échappement : un silencieux est nécessaire, qui peut être réactif (i.e. basé sur des changements de géométrie - e.g. la section transversale - de tubes, perforés ou non et sur des changements de direction de la propagation sonore), dissipatif (i.e. dont la performance est liée à la présence d’un matériau poreux - en général : fibreux -) ou hybride (i.e. combinant les deux effets). Un compromis doit être trouvé entre la performance acoustique (qui doit être suffisante sur gamme de fréquence souvent étendue) et d’autres considérations variées telles que la perte de pression totale, l’encombrement, le poids, la durabilité (e.g. lorsque soumis aux intempéries). A cet égard aussi, la limitation des vibrations par un dispositif approprié est requise

S’agissant de l’échappement en particulier, lorsqu’un silencieux existant est conservé, et qu’il s’agit alors d’en monter (en série) un second (pour limiter le bruit d’un moteur d’engin de génie civil en palliant aux insuffisances du premier en termes d’acoustique), le dimensionnement du second (silencieux) est particulièrement délicat :

  • la place idéale pour l’installation d’un silencieux est déjà occupée et il y a lieu d’en trouver une autre, qui soit compatible avec l’implantation des organiques mécaniques de la machine, ce qui n’est parfois pas possible sans adjonction d’accessoires de raccordement (longueurs droites de tuyauteries, coudes) qui complexifient la ligne d’échappement
  • le silencieux d’échappement d’origine (quel que soit le principe basant l’efficacité du dispositif d’insonorisation) a (toujours) été conçu sans tenir compte de l’éventuelle installation (future) d’un dispositif de limitation des émissions sonores additionnel (i.e. a été prévu avec une perte de pression totale au maximum de ce qui est possible pour un fonctionnement normal du moteur compte tenu du réseau aérodynamique entre la sortie du moteur et l’extrémité de la ligne d’échappement), ce qui a pour conséquence que la perte de pression totale disponible pour le nouveau dispositif (silencieux et tuyauteries de liaison associées) est quasi-nulle

Trouver un compromis entre l’atténuation du bruit et les autres contraintes est alors nécessaire : c’est ce qui a été effectué à l’occasion du projet en question, et il n’est pas douteux que la qualité de conception et de fabrication du dispositif d’abaissement du niveau sonore qui a été livré  - avec berceaux de supportage avec plots antivibratoires, tuyauterie de raccordement amont (avec fixations par brides), coude aval (démontable) avec clapet anti-pluie - donnera satisfaction, comme d’autre silencieux d’échappement commercialisés par ITS pour limiter le bruit de moteurs à combustion dans le cadre de nombreux autres projets plus ou moins similaires (y compris ceux se rapportant à des moteurs stationnaires e.g. des groupes électrogènes pour lesquels la puissance se compte en Mégawatt, et qui incluent parfois la réalisation d’une cheminée de grande hauteur).

[1] en Europe, la directive 2000/14/CE relative aux émissions sonores dans l’environnement des matériels destinés à être utilisés à l’extérieur des bâtiments est applicable

[2] en France, une réglementation spécifique est applicable aux chantiers soumis à déclaration ou autorisation

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