Les émissions sonores sont souvent des sous-produits indésirables de nombreuses activités, quel que soit leur niveau d'industrialisation.

La diminution du bruit est une nécessité dans le contexte de nombreux projets industriels mettant en jeu des machines de très grande puissance dont le fonctionnement s’accompagne d’émissions sonores très importantes, susceptibles d’occasionner un risque auditif pour les travailleurs.

Même si la directive 2003/10/CE - dont le Décret n° 2006-892 du 19 juillet 2006 relatif aux prescriptions de sécurité et de santé applicables en cas d'exposition des travailleurs aux risques dus au bruit et modifiant le code du travail est une transposition en droit français, qui prévoit qu’un niveau d’exposition quotidienne au bruit supérieur à 80 dB(A) et/ou d’un niveau de pression acoustique de crête au-delà de 135 dB(C), se situent au-dessus de la limite déclenchant l’action – n’est pas appliquée partout dans le monde, des niveaux sonores continus équivalents inférieurs à 85 dB(A) sont souvent spécifiés à 1 m de machines ou d’installations dont le niveau de bruit dépasse, si elles ne sont pas insonorisées, de telles limites de plusieurs dizaines de décibels.

C’est le cas des centrales thermiques à gaz, basées sur le fonctionnement de turbines à combustion.

ITS a participé à la construction de dispositifs de diminution de bruit pour une turbine à combustion (puissance supérieure à 40MW) et pour son module gaz dans le cadre de la construction d’une centrale de production d’énergie en Asie de l’Est.

La diminution du bruit de ces équipements a nécessité la construction de bâtiments insonorisés métalliques, à base de panneaux d’isolation acoustique modulaires, intégrant des fonctionnalités particulières en terme de démontabilité des parois pour la maintenance et en terme de ventilation (avec silencieux), le dimensionnement structurel ayant intégré les contraintes de site (risques sismiques et météorologiques).

Bien sûr, la sélection de systèmes constructifs appropriés pour les parois (murs et toiture) a constitué un temps fort du projet, lorsqu'il s'est agit de concilier deux fonctionalités fondamentales en matière d'insonorisation:

  • l'absorption acoustique i.e. la capacité des parois à ne pas réfléchir les ondes acoustiques (ce qui permet d'éviter le phénomène d'amplification des niveaux sonores résultant de l'implémentation de limites à la propagation acoustique) ; cela induit la mise en oeuvre, du côté de la source de bruit, d'une couche de matériau ayant un résistance au passage de l'air suffisamment faible - en pratique, souvent: une laine minérale, surfacée par un voile de verre anti-défibrage, avec une protection mécanique constituée d'une tôle perforée -
  • l'affaiblissement acoustique i.e. la limitation de la transmission sonore ; il est utile de mettre en oeuvre une plaque métallique, généralement en acier, constituant l'enveloppe extérieure de panneaux d'isolation acoustique, dont le système d'assemblage (avec ou sans joint) doit être suffisamment étanche (pas seulement pour assurer une protection contre les intempéries, mais aussi pour limiter la propagation du bruit)

La conception a, comme souvent, nécessité la prise en compte d’espaces limités pour l’installation des équipements d’insonorisation industrielle implantés sur un modèle 3D de la centrale avant toute autre chose.

Les impératifs de qualité, de respect des délais de livraison courts et de documentation en relation avec la construction de ces dispositifs de diminution du bruit sur un site chimique de première importance ont nécessité un management de projet particulièrement rigoureux, dans le cadre d'un projet de limitation des émissions sonores particulèrement ambitieux.

Limitation des émissions sonores dans le secteur de l'énergie end faq