ITS participera à un projet d’insonorisation de salles d’enseignement et de formation à Paris (France) pour améliorer leur qualité acoustique.

Il s’agira de pallier la médiocrité, en matière de confort sonore, d’une construction récente, dépourvue de tout matériau acoustique i.e. susceptible d’absorber significativement les sons, avec des conséquences particulièrement néfastes quant à l’utilisation de ces salles d’enseignement et de formation (vis-à-vis de l’intelligibilité de la parole qui y est très mauvaise, alors qu’évidemment fondamentale en termes de fonctionnalité) :

  • difficulté de compréhension des personnes auxquelles sont délivrés enseignements et formations
  • fatigue des intervenants, qui peinent pour leurs prises de parole
  • pénibilité des échanges entre personnes, quel que soit leur statut

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, de telles situations ne sont malheureusement pas rares, non plus, dans des salles de classe des écoles et des universités, ni dans des salles d'activité de crèches.

Un diagnostic sur site (les salles étant inoccupées, mais normalement meublées) a mis en évidence (grâce à un appareillage électroacoustique dédié, impliquant un générateur de bruit et un microphone) des temps de réverbération (caractérisant la décroissance sonore temporelle) anormalement élevés (pour des locaux ayant une telle destination), mais résultant logiquement du manque de précautions prises, lors de la construction puis de l’aménagement, en termes de matériaux mis en œuvre quant à leurs propriétés acoustiques, ce vis-à-vis de quoi la corrélation avec les désagréments des utilisateurs de ces salles est bien connue.

L’explicitation de valeurs de référence appropriées au cas de figure, étant ipso facto autant de valeurs d’objectif pour l’amélioration de la situation, vis-à-vis de l’indicateur de performance acoustique que constitue, dans de tels espaces clos, le temps de réverbération aux fréquences médium-aigues (i.e. dans les bandes de fréquences de fréquence centrale 500 Hz à 2000 Hz) a permis la définition, à la fois en qualité (en termes d’acoustique, illustrée par le coefficient d’absorption acoustique pour ces fréquences) et en quantité (nombre de m2 à installer), de matériaux d’insonorisation spécifiques, de nature à remédier au problème posé par ce manque de confort acoustique flagrant.

L’étude de cas, ayant impliqué des calculs d’acoustique prévisionnelle, a débouché sur la mise en évidence de l’utilité d’envisager des éléments absorbants à haute absorption acoustique (i.e. avec un facteur de Sabine proche de 1), suspendus en sous face de la dalle de plafond (parfois appelés, on ne sait pourquoi « capteurs »).

Leur installation a été prévue horizontalement, un calepinage précis ayant permis de définir des emplacements compatibles avec les réseaux électriques (chemins de câbles apparents), le réseau de ventilation / climatisation (gaines apparentes) et les luminaires eux aussi suspendus.

Ces éléments acoustiques suspendus seront, dans toute la mesure du possible, complétés par des panneaux absorbants muraux, sans lesquels le manque d’uniformité de la distribution, sur les différentes parois des locaux, de surfaces justifiant d’un coefficient d’absorption acoustique suffisamment élevé serait un obstacle à une amélioration substantielle du confort sonore à l’issue de travaux d’installation de dispositifs de correction acoustique.

Nul doute qu’après une telle action insonorisation, ces salles d’enseignement et de formation, auparavant impropres à leur destination, contribueront à l’amélioration des connaissances et des compétences des personnes auxquelles sont délivrés enseignements et séances de perfectionnement, ainsi qu’à rendre meilleures les conditions de travail des instructeurs.