Les données d’entrée utiles pour la mise en oeuvre d'un revêtement absorbant dans une salle d'essais et de mesures acoustiques sont principalement:

  • la destination du local: des exigences normatives sont associées aux salles anéchoïques ou semi-anéchoïques qui ne différent que par les propriétés du sol (respectivement absorbant ou réfléchissant les sons); pour des utilisateurs (en général: des techniciens et ingénieurs ou des chercheurs en acoustique) ayant besoin d'une installation polyvalente (pour leur travaux de recherche et développement - R&D -), la convertibilité d'une salle (vis-à-vis de l'anéchoïcité: entière ou à moitié) peut être obtenue selon différents principes et moyens, plus ou moins sophitiqués selon la périodicité des conversions et le temps alloué pour passer d'une configuration à l'autre
  • le type de métrologie envisagée: le mesurage du bruit émis par les véhicules routiers en accélération requière un environnement bien spécifique (selon la norme ISO 362-3, avec un grand nombre de capteurs micophoniques alignés), les autres applications ayant - pour la plupart - en commun de se référer à la norme ISO 3745, avec un nombre réduit de lignes sonométriques - pour l'évaluation du niveau de pression acoustique - et une survace de mesure souvent parallélépipédique ou en forme de demi-cercle
  • la nature des objets en essai (taille, spectre sonore): bande de fréquences d'intérêt, distances d'une part entre source de bruit et microphone et d'autre part entre microphone et revêtement absorbant les sons sont liées, le souhait de disposer de conditions de propagation reproduisant parfaitement celles du champ acoustique libre impliquant des moyens d'essais d'autant plus volumineux et importants que l'objet testé est de grande taille, et que la limite inférieure du domaine fréquentiel d'intérêt est basse
  • la configuration des lieux (aire des surfaces disponibles, admissibilité de surcharges pondérales pour des supports muraux ou en toiture et le cas échéant en plancher)

Dans de très nombreux cas, la réaction au feu des matériaux envisagés entre également en ligne de compte ainsi que des considérations liées à l'aspect (même si le parti pris architectural n'est en général pas aussi prégnant que la performance acoustique, couleurs et matières comptent lorsqu'il s'agit de créer une ambiance appropriée à un travail prolongé et digne d'une vitrine pour des visiteurs parfois de haut rang).

Des contraintes spécifiques liées à la résistance aux chocs ou aux agressions climatiques peuvent rendre nécessaire le recours à des revêtements absorbants particuliers (avec revêtement étanche lavable) ou l'emploi d'aciers inoxydables.

D’autres paramètres peuvent intervenir tels que la masse autorisée, la longévité requise ou le budget disponible ainsi (parfois) que l'épaisseur du revêtement.

Dans le cas de projets dans le secteur de l'industrie automobile, ou pour d'autres applications industrielles en relation avec le secteur des industries du transport ou de l'énergie il y a une utilité, quand cela n'est pas une nécessité absolue, de disposer dans des salles semi-anéchoïques ou semi-anéchoïques, d'absorbeurs plans (e.g. en dehors de l'avantage que cela présente en termes de durabilité dans des environnements hostiles, pour éviter la génération de bruit lié à l'écoulement de l'air sur des surfaces présentant des corrugations, telles que dans le cas des dièdres conventionnels). Les parois de la chambre d'expérimentation, et parfois d'autres sections du circuit aéraulique de souffleries aéroacoustiques peuvent avantageusement être recouvertes d'un revêtement multicouche qui combine des matériaux dissipatifs (mousses, laines) et une membrane métallique pour l'obtention d'un coefficient d'absorption acoustique de 100 % sur une gamme de fréquence aussi étendue qu'il est souhaitable pour la métrologie envisagée.

Quel que soi le contexte, ITS maîtrise tous les aspects de la question des données utiles pour choisir le revêtement absorbant les sons d'une salle acoustique (essai-mesure).

Qu'on se le dise !