La diminution du bruit d’une installation est requise dans différents contextes :

  • lorsque les seuils déclenchant l’action sont atteints ou dépassés en matière d’exposition des travailleurs aux risques dus à cet agent physique dangereux qu’est le bruit, ce qui requière alors la mise en œuvre de dispositions en termes de sécurité et de santé [1]
  • lorsque le niveau sonore imposé en limite de propriété n’est pas respecté [2] ou lorsque l’émergence admissible n’est pas conforme à la réglementation [3] dans les zones à émergence réglementée (ZER) ; cela rend alors nécessaire des mesures en vue de réduire la gêne sonore pour des voisins qui sont alors souvent des plaignants (parfois : également au sens juridique du terme)

Dans bien des cas, ces deux occurrences sont simultanées, et imposent - pour la diminution du bruit d’une installation - la mise en œuvre d’un plan d’action, dont le périmètre peut être variable :

  • réduction du bruit à la source
    • création d’enveloppes limitant la transmission des sons ; suivant le cas (et suivant les dimensions des constructions) il peut s’agir de cartérisations de machines, de capotages, de bâtiments ; parfois avec des fonctionnalités connexes cruciales pour le maintien de conditions de fonctionnement et de maintenance normales des installations (e.g. ergonomie, modalités d’accès, traitement des ouvertures, démontabilité, évacuation des apports calorifiques, captation des poussières)
    • mise en œuvre de silencieux ; pour des installations comportant des ventilateurs (e.g. systèmes de renouvellement d’air et de refroidissement, aérocondenseurs) et pour des procédés mettant en jeu un circuit aéraulique (process de combustion e.g. fours, moteurs, turbines à gaz) avec en amont un fluide à température ambiante (souvent : de l’air) et en aval un gaz à très haute température (e.g. à l’échappement) ou bien un réseau de fluide sous pression, avec évents de décompression

Dans le cas de telles réduction du bruit à la source, le niveau de puissance acoustique de tout ou partie de l’installation est diminué.

  • limitation de la propagation sonore
    • mise en œuvre d’écrans ou murs anti-bruit, c’est-à-dire d’obstacles sur le trajet direct des ondes sonores entre un point d’émission (la source de bruit) et un point de réception; ils ne modifient pas la puissance acoustique des équipements bruyants composant l’installation, mais agissent pour protéger des emplacements spécifiés dans l’environnement

ITS a participé à un projet de diminution du bruit d’une installation de production d’énergie en Asie du Sud-Est.

Réduction du bruit à la source (impliquant des bâtiments insonorisés et des silencieux de ventilation), pour deux turbines à gaz et limitation de la propagation sonore au moyen d’écrans acoustiques (autour de deux alternateurs) ont été combinées, sous la forme de constructions métalliques de grande taille, spécialement dimensionnées pour résister aux aléas climatiques et sismiques du site d’installation.

Dans un tel contexte, une réduction de niveau sonore importante, illustrant la diminution significative du bruit de l’installation n’était pas le seul enjeu technique du projet, de nombreux autres défis techniques devant être relevés.

Comme souvent en pareil cas, ce projet de diminution du bruit d’une installation a fait intervenir :

  • une équipe d’ingénierie pluridisciplinaire, pour la nécessaire prise en compte des problématiques de différents ordres (e.g. acoustique, aéraulique, technologies de construction de grands ensembles chaudronnés) en relation avec un tel projet, nécessitant des études complexes ainsi que la préparation d’une documentation très détaillée
  • une main d’oeuvre hautement qualifiée pour la fabrication des différents matériels constituant les équipements d’insonorisation, avec un contrôle de la qualité très poussé, à la hauteur des enjeux consistant à leur mise à disposition sous la forme d’un kit près à assembler très loin du lieu de production, par une ressource humaine recrutée localement par le Client final, avec les aléas que cela comporte

Un déroulement de projet harmonieux, du début à la fin, a été l’occasion de vérifier - une fois de plus - qu’ITS et ses partenaires commerciaux maîtrisent à la perfection la conduite de projets en relation avec la diminution du bruit d’installations.


[1] selon la directive européenne 2003/10/CE, pour le niveau d’exposition quotidienne au bruit L EX, 8h: 80 dB(A) et 85 dB(A) sont les seuils, respectivement inférieur et supérieur, déclenchant l’action ; 87 dB(A) est la valeur limite autorisée
[2] en France, une limite est fixée par un arrêté préfectoral e.g. 60 dB(A)
[3] en France, la différence (en utilisant la pondération A) entre le niveau de bruit du bruit ambiant (installation en opération) et le niveau de bruit résiduel (en l’absence du bruit produit par l’installation), est réglementairement limitée: selon le cas 5 ou 6 dB(A) en période diurne et 3 ou 4 dB(A) en période nocturne

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